Divag 5 par Bullit
Nous sommes dans la boue , nous y avons toujours été , ça ne nous dérange pas , ce bled semble accueillant, pour des pourritures comme nous ,je viens de chier une dent , m’en reste encore quelques unes .nous y sommes enfin , nous attelons nos rosses , les putes, le saloon , enfin le saloon , nous n’avons pas peur ,simplement prudents , toujours prudents , prêts a trucigolenter pour prévenir notre noir avenir . .
Nous pénétrons , c’est un bouge la dedans , c’est plein de fumées blanches, ça sent le pédé de coyote, clic , clic , clic ,ça fait des putains de claquettes , nos bottes sales , a droite , au fond , un enculé martyrise un piano , il se prend pour ‘’nat King cole’’ au comptoir , cath la piqouse , de gros seins dans une robe trop étroite ,toute rouge, prete a exploser la cath , en salle , officie , ’’raquel la gourmande ’’ elles nous voient!!!! Elles laissent tout tomber , les grognasses, dingo!!!!! La migraine!!!!! Je sens leurs seins sur ma poitrine , ’’dingo’’ est aux anges ,faut dire que ce sont des amies de mort , depuis longtemps ,. .
Ça ne plait pas a l’ ambiance ,au milieu une table de poker, des visages livides , des trop étroits de poitrine , .
‘’dingo’’ me dit , j’ai envie de jouer , mais seulement si tu t’assoies pour tricher .
‘’’arfff’’ .
Je pose la question : messieurs pouvons venir nous asseoir pour vous plumer ? .
Regard noir d’un grand con , ça doit être ce fumier de wyatt (earp de son connard de nom de famille) a coté deux vieux dont ’’dingo ’’ vient de balayer la chaise se lèvent et partent, sans doute doivent ils avoir charge d’ ame? Celui la je m’interroge , un type tout maigre , ça fait depuis que nous sommes entrés qu’il crache son sang sur ses cartes, un tuberculeux sans doute , il ne parle pas , eh le microbe , tu joues !!!!! .
‘’chutt me dit dingo ‘’ tu l’as pas reconnu? .
‘’non’’ .
C’est doc , doc holliday , le dentiste fou , fais gaffes , une fine gâchette !!! .
Nous nous installons a table , nous nous présentons , .
‘’dingo-tib’’.
‘’bullit - la migraine’’.
Profession : semeurs de mort .
Ça répond , la grande salope , moi ‘’ marshall , wyatt earp , ‘’ .
L’autre tousse , et ‘’moi doc hollyday ‘’ .
On vous sodomise je réponds .
Dingo crache sur la table .
Raquel vient nous servir , les tétés au levant .
Divag 6 par tib
Pas mal ce saloon et puis ya de la fesse. Cathy me cloque un smack comaco sur la joue (elle y laisse d’ailleurs la moitié de son rouge a lèvre, englué dans les poils d’une barbe de trois jours). .
Les deux fins tireurs du coin sont la aussi. Holliday qui crache ses éponges et cette grande saucisse de Earp qui plastronne avec son étoile accrochée a la liquette. .
Bullit est d’accord pour un poker et me fait signe de m’installer en face lui. .
J’ote ma main de la culotte de cathy, ou je farfouillais (histoire de voir si le paysage avait changé) et la renifle prudemment. Ouch !! j’ai le tarbouif cisaillé par un shinouk d’enfer. Ou bien le mètre cube de flotte doit coûter son pesant d’or ici, ou bien elle a bousillé sont bidet (faudra que je lui conseille de pas mettre de culotte, ça ventile mieux). .
En passant je pince la fesse droite de la Gourmande qui debout sur le comptoir, troussée jusqu’au nombril, nous fait un french cancan façon hard, foufounette au vent (connaît pas la culotte la Raquel). Je récolte une avalanche de reproches ou il est question de la fesse gauche qui est jalouse. Apres le poker j’irais lui parler entre quatre lèvres pour voir si sa crevasse est aussi goûteuse que celle de sa copine (qui a dit de chval ? m’enfin !!). .
Je prends place. Discrètement je vérifie que mon flinguo (Dragoon 44 fillette) coulisse bien dans la gaine. Geste qui n’échappe pas à Doc qui m’adresse un sourire vicieux entre deux quintes de toux. .
La partie démarre, j’ai rien, a part une paire de neuf. Je jette la paire, ce coup ci j’ai plus rien mais comme ça je fais croire que je suis armé (brelan mini) et bullit connaît ma combine. .
Holliday monte au pot, je suis, Earp monte aussi, Bullit égalise :"pour voir" qu’il dit. Earp abat, couleur, "c’est bon" dit mon pote. En ricanant Wyatt ramasse. .
Seconde tournée, bon ça va mieux, quinte au dix, je mets le pacsif, on monte tous sur trois tours, ça fait un bon paquet sur le tapis vert. Earp égalise, pour voir, Bullit abat : carré d’as qu’il brame et il se prépare à ramasser. Le Shérif le stoppe puis lentement, tire une carte de son jeu et la balance : as de carreau "et ça c’est quoi" qu’il grogne. .
Le bras de Doc file sur son flanc, pas de temps à perdre, sans dégainer, je tire sous la table, vers lui. Il sursaute et se répend sur le parquet en grimaçant. En même temps je bascule en arriere, ya un plouf, l’étais temps, c’est cette salope de Wiatt qui a tiré et m’a degommé le bitos. Merde, mon stetson, tout neuf, genre JR, avec un trou pareil (yen a meme deux) j’aurais l’air moins gracieux maintenant, c’est sur. .
Mais revenons à Holliday, sa jambe fait un angle bizarre, son futale gabardine beige devient tout rouge, il a bobo au genoux le Doc, je lui ai bousiller la rotule. Il a pas l’air content, il me fixe, dents serrées, sa main cherche son artillerie mais elle est coincée sous lui. .
Ya des gars comme àa, qui n’ont pas de chance. Déjà ses poumons qui se transforment en roudoudou, maintenant une guibole de foutue et cette conasse de pétoire qui veut pas décoller de son arrière train….
Moi j’suis un mec apitoyable, charitable, je supporte pas la douleur des autres, faut que je lui rende service a ce pauvre mec. Alors je lui dessine un troisième œil au milieu des deux autres. Sans rien dire il se couche, sans même un mot de remerciement (soyez bon) de plus il dégueulasse la carpette avec plein de bouts de cervelle (mal élevé le feu Doc). .
Ya plus grand monde dans la salle, les trois zigs qui se poivraient au comptoir se sont soudainement souvenus que c’était l’heure de la soupe et se sont cassés en se bousculant au portillon. Rachel a sauté derrière le comptoir et doit faire une pompe au loufiat. Le trou du cul du piano est a quatre patte derrière sa machine a ziq, il vérifie le boulot de l’accordeur je pense. Quant à Cathy la Piquouse, elle a du perdre une boucle d’oreille et la cherche à plat ventre derrière un fauteuil empire en rotin de papouasie. Plutôt silencieux le coin, même les mouches se tiennent à carreau. .
Bull et Wiatt sont debout l’un en face l’autre. lentement ils reculent sans se quitter des yeux, la main grande ouverte au dessus de la crosse de leur dessoudeuse. .
Je sifflote entre mes dents l’air qui nous a rendu célèbre à Gettysburg : .
"viens poupoule, viens poupoule, viens"
Bull sait ce que cela veut dire : j’ai le Wiatt en ligne de mire et si il ne s’en sort pas, et ben ils feront le grand voyage ensemble. .
Bon on y est, plouf, plouf. Bullit recule de trois pas en zigzaguant et s’accote à un pilier. Une tache sombre apparaît à l’épaule gauche. Earp a pas bougé d’un poil, il se fend d’un grand sourire qui affiche toutes ses ratiches. Ce con a dégommé mon pote !! je tire : .
Clic, c’est tout !! vingt dieu mon barillet est vide !!! .
Le grand dépendeur d’andouille tourne la tête vers moi, me regarde … ya de la place dans mon caleçon, j’suis foutu. Mais ses yeux sont bizarres, comme vide… et lentement, il tombe, en restant tout droit comme ces grands arbres, genre séquoias, quand on les abats. Sur sa redingote, entre ses omoplates, une grande tache s’agrandit. Ouff, je reviens de loin et c’est mon pote qui a effacé le grand, l’invincible, Wiatt Earp . Exit Wiatt Earp.
Je fonce vers La Migraine (maintenant j’y mettrait des majuscules a son nom), il n’est pas calanché. .
- Bull mon gars, mon poto, on va te tirer de la. .
Il ouvre un œil, puis l’autre, ébauche un sourire (un peu palot quand meme) et de sa voix qui chevrote un brin, il chantonne : .
"Old man river.
oh Mississipi…".
Bon ça va, il arrive a déconner, rien n’est perdu. J’argougne le loufiat au colbac. .
- ya un toubib ici ? .
- ben c’est-à-dire, ya surtout des croquemorts, on en avait un mais vous venez de le cramer. .
Foutu pays de merde. Je retourne à bullit qui s’est laissé glissé au sol. Cathy arrive, me bouscule.
-pousse toi, je m’en occupe, depuis que je suis ici, j’ai une certaine habitude pour traiter la barbaque endommagée. Va plutôt me chercher des ciseaux on va découper ses fringues autour de la blessure. .
Je fonce, je m’agite, la vrai mouche du coche. .
Apres avoir pris leurs dimensions, un pépère tout rabougris en haut de forme, a fait évacuer les deux macchabs et Rachel s’échine a la serpillière. .
Bon encore une journée bien remplie. .
A toi cousin pour l’épilogue .
Sujet: dingo tib et bullit la migraine en arizona ( 3 ) 
Mer 30 Mai - 2:28