Étant amateur de westerns , les bons , j’avais écrit , un jour , comme ça , quelques lignes sur un film culte , ‘’ gunfight at. the ok corral ‘’ traduction : Règlements de comptes a ok corral , au-delà de la famille’’ Earp’’ ’’ doc. Holiday’’ m’avait ensorcelé , voilà .
L’aube troue le noir et le ciel pâlit, la bas vers l’est, la d’où vient ce vent interminable qui, depuis des siècles, souffle sur la ville. Trois hommes, au longs manteaux, descendent la rue principale, leur pas est lourd et assuré, la couleur de leurs yeux est d’acier, ils semblent fixer loin devant, jusqu’ou leur regard peut porter. Le long de la rue, les volets de bois sont clos, quelques uns à peine entrebâillés, peur ou pudeur ? On ne regarde pas la mort qui passe ! A hauteur du saloon-hotel, un quatrième descend des étages, faisant crisser les marches vermoulues, l’air cadavérique, tout blanc, tout livide et émacié, il tousse à cracher ses poumons, ce n’est plus qu’un spectre d’homme, il porte pourtant son fusil et se joint en silence au groupe, sans un regard, il s’aligne sur la même cadence, comme un espèce de joker en quelque sorte, un espèce de porte-bonheur, dans son malheur d’homme, déjà condamné par la maladie, il voudrait tellement finir autrement que comme un soûlard, un dégénéré, épingler enfin une étoile a son blason.
Voilà le portail de l’enclos qui, mal fermé, se balance au gré des bourrasques de vent. Les invités sont déjà la ,le jour qui saute la crête des collines découpe leurs hombres dans la boue ,les chevaux deviennent fous, a s’
étrangler dans leurs licols ,ils ont compris ,eux ,qu’ils vont être les témoins de l’irrémédiable ,dans l’odeur du foin putréfié ,qu’il n’y a plus de place pour une négociation, qu’il va y avoir rupture . Tout va alors très vite, dans un éclair blanc, il faut des années pour vivre et quelques secondes pour mourir .
Nous sommes le vingt-six octobre 1881 ,le jour vient de se lever, ’’ TOMBSTONE’’ ville minière de l’ Arizona vient de quitter son histoire, pour entrer dans la légende…….
bullit