[size=18]Les murs de la ville
Je file indifférent, qui sont ces gens qui m’entourent, des cerveaux comme des éponges, Ça passe, ça monte, ça descend, ça se croise ! Murs agressés de graffitis, fonds sonores, bourdonnements, klaxons. Trop de voitures, beaucoup trop de voitures, et beaucoup trop de voitures noires. On devrait interdire de peindre les voitures en noir ! La couleur des voitures devrait être le bleu ou le vert. Je file, j’avance, pas triste, pas gai, une seule obsession, il faut les trouver, c’est impératif, je demande à des passants hagards,’’tout droit’’ ‘’plus loin’’ me répondent ils, alors je continue. Voila qu’il pleut, qu’importe ,je suis trempé, il ne pleut pas, il doit déjà pleuvoir depuis un bon moment. Les silhouettes deviennent floues le long des trottoirs, les immeubles s’escamotent, tout devient opaque Je continue. A la hauteur d’une bouche d’égout, sous une porte cochère, un fuyard du système, la bouteille entre les jambes, les yeux inertes, fixe le gris plombé de ce qu’il reste du ciel .
-Monsieur s’il vous plait ?
:oui ?
-où sont-ils ?
:quoi?
-Les murs de la ville, avec le passage au milieu, je vous En prie ou sont ils ?
:presque arrivé jeune homme, encore un peu tout droit
Je pardonne à son ironie bienveillante pour le ‘’jeune homme’’ je suis de nouveau optimiste, je repars ,tout droit ,vers le bout, je me fous du temps qu’il faudra, et ce rideau qui recule à mesure que j'avance et je ne distingue toujours rien! Mais bon sang ! ça fait combien de temps que je marche l’angoisse me prend, une sourde panique mord mes tripes, j’ai peur tout d’un coup, l'effroi, je comprends tout, je ne les trouverai jamais
Je veux sortirrr !!!!!!!! Je veux sortirrrrrrrr !!!!!!!!!!!!!!!
Bullit[/size]