Quelques mots pour célébrer la venue du printemps , chaque année,il est pas loin
Il est arrivé
je me suis couché, mais je savais que j'allai me relever, je savais que ça allait venir, je ne savais pas quand, mais ça devait venir, je l'avais senti ce soir en revenant de chez romain, a travers les bancaous.
d'abord le vent était venu, il avait tout cassé, puis il s'était apaisé ou il était parti ailleurs.
je me tournais et retournais dans le lit, j'ai secoué la martine, elle a grogné, ''j'y vais'' j'ai murmuré.
je suis passé par la porte de derrière, celle qui donne sur la remise, pour tomber directement au bord du champ.
c'était comme le plein jour, le clair était magnifique, les étoiles éclataient un peu partout, s'éjectant des ténèbres, furieuses d'y avoir été trop longtemps retenues, elles secouaient leurs veines dorées, comme des touffes d'herbe mangées par des vers luisants, le ciel blanc métal descendait jusqu' a toucher la terre, noiraud a aboyé, lui aussi avait compris.
et puis, soudain, j'ai cessé de sentir pour commencer à écouter.
il arrivait de tout au fond, bondissant sur les mamelons, dévalant la colline, roulant sur la sente, transperçant de sa pointe acérée la foret
de chante perdrix, puis il a déboulé de la combe de l'homme mort, c'est du bon bouillon de frissons partout.
il arrive, il vient, c'est sur que c'est lui, il revient toujours, il sait qu'on l'attend.
Aujourd’hui c'est le printemps.
bullit