Regardez passer les orphelins
regardez passer les orphelins
aux regards perdus dans le lointain
dans leurs longs manteaux noirs
entraînant leur désespoir
regardez passer les orphelins
les yeux figés, visages émaciés
sur les chemins de douleur
sans chants et sans couleurs
regardez les aux heures du soir
dans le silence des réfectoires
troublé seulement par les cuillers de bois
sur les grandes tables de leurs maigres repas
regardez les, en rang bien ordonné
regagner leurs dortoirs, enfants disciplinés
le plafond gris aux sombres reflets
murs de papiers peints aux fleurs fanées
dans leur sommeil, aux rêves agités
s'inventent des mamans aux paroles dorées
des baisers volés pour des larmes asséchées
des bras tendus pour des affections débridées
au jour qui pointe d'un matin sans objets
du vague a l’ame,déserte de projets
les voila repartis en rang serré
les orphelins, regardez les passer
bullit