D’une saison a l’autre, d’un hiver a un autre, les gens ont cessé de s’aimer. Les gens se sont tus, ils se sont caparaçonnés dans l’âtre de leur cheminée, le ciel s’est rempli de cavaliers noirs. Dans les rues des murs de la haute ville,tout le monde presse le pas ,personne ne détourne son regard vers l’autre .sans doute une crainte inspirée par ces pénombres issues des jours qui s’enfuient ,même sur les salons ,l’horizon s’est raccourci ,même dans les foyers le ton des conversations a baissé ses décibels . Et puis dieu n’a pas été gentil en cette fin d’année , il a permis l’horreur ,le désespoir, la mort et la destruction, comme s’il n’y avait pas assez de guerres dans le torrent de la haine . Comme s’il voulait punir l’être humain de son egoisme et de son indifférence. La tour de babel n’existe plus. dame nature se rebiffe pour tout le mal qu’on lui a fait. les océans s’insurgent et jettent leur cavalerie blanche sur les rochers. dans les collines et vallons ,le roux a laissé place au gris des branches en deuil ,les oiseaux se sont tu, tout est silence ,tout est drap d’ombre ,sur les pentes et les versants récemment verdoyants. Seul les clochers des villages lointains rappèlent dans le jour finissant qu’une vie se bat dans ses soubresauts ,avant la nuit qui vient geler les dernières espérances d’une joie qui se consume à la vitesse d’un vent violent qui balaie nos dernières velléités . Revivrons nous? Peut être au prochain printemps ou celui d’après ou jamais ,la vie nous a été donnée non pas pour la gérer ,mais pour la subir et la consumer ,quelqu’un se charge à notre place de diriger ses tenants et ses aboutissants ……..Devant ce constat d’impuissance ,il ne me reste plus qu’a redevenir pour quelque temps ,ce que je redeviens toujours en pareil cas………….Un ’’singe en hiver’’
bullit